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COVID-19 : Chaudière-Appalaches touchée inégalement par la 3e vague

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La directrice régionale de santé publique, la Dre Liliana Romero. CRÉDIT : COURTOISIE - CISSS-CA

31 mars 2021 02:54

La troisième vague de la pandémie de COVID-19 frappe bel et bien Chaudière-Appalaches, a confirmé la directrice régionale de santé publique de la Chaudière-Appalaches, la Dre Liliana Romero, lors d’une entrevue avec le Journal ce 31 mars. La région est toutefois divisée en deux zones, l’une sous contrôle, l’autre dans une situation critique.

Par Aude Malaret - collaboration spéciale

«Ça évolue très vite», a fait savoir la Dre Romero au sujet de la situation épidémiologique en Chaudière-Appalaches. Très contagieux, les variants gagnent rapidement du terrain.  

«Hier, 40 % des cas étaient dus à des variants, 50 % aujourd’hui. Une personne sur deux déclarées COVID positives est un cas de variant», précise-t-elle.

Si la troisième vague est bien là, «on se sait pas quelle ampleur ça va prendre. Ça va dépendre beaucoup des comportements de la population».

La région divisées en deux zones

Deux situations bien différentes sont constatées par la directrice régionale de santé publique de la Chaudière-Appalaches. Dans chacune des zones, les comportements face aux mesures sanitaires sont à l’origine d’évolutions opposées.

Dans les secteurs de Lotbinière, Chutes-de-la-Chaudière, Desjardins et Bellechasse, la situation est «bien contrôlée», indique la Dre Romero.

Dans les secteurs de Beauce-Sartigan et Robert-Cliche, «le taux d’incidence du virus est très élevé», précise-t-elle, et dépasse même le taux d’incidence de Laval ou de Montréal. D’ailleurs, 50 % des éclosions ont été identifiées en Beauce-Sartigan.

D’après les enquêtes de la Santé publique, «les gestes très simples, tels que le lavage des mains, le port du masque ou la distanciation, ne sont pas respectés», ce qui expliquerait notamment la propagation du virus dans ces territoires.

Malgré ces disparités observables dans la région, il ne serait pas souhaitable que les mesures sanitaires s’appliquent différemment en Chaudière-Appalaches, estime la Dre Romero.

«Il y a beaucoup de circulation à l’intérieur de la région. Il serait très difficile de faire un découpage territorial», explique-t-elle.

«La Santé publique contribue aux efforts pour ralentir la propagation, mais il faut aussi que la population contribue à combattre la pandémie. C’est un travail de collaboration», souligne-t-elle.

Limiter les contacts pour freiner la propagation

La directrice régionale de santé publique de la Chaudière-Appalaches admet que maintenir la région en zone orange va être un défi, l’objectif étant de permettre aux restaurants et aux commerces de rester ouverts, tout en faisant preuve d’une grande prudence.

Pour le moment, l’augmentation des cas n’a pas eu de répercussion sur la situation dans les hôpitaux de la région. «Il y a une stabilité des hospitalisations et des décès», observe-t-elle.

À l’approche du long congé de Pâques, la situation pourrait rapidement s’aggraver, «surtout si les gens décident de se rassembler et de rencontrer leurs proches». C’est pourquoi la directrice régionale de santé publique demande à chacun de «rester avec les personnes qui habitent chez vous» et de «respecter la bulle familiale en fêtant Pâques sans se rassembler». «Nous sommes dans une situation où il faut vraiment limiter les contacts le plus possible», conclut la Dre Romero.

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