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ÉDUCATION. Des 19 enfants en âge de fréquenter la maternelle 4 ans à l’École la Clé d’Or de Saint-Antoine-de-Tilly à la prochaine rentrée, seulement 17 pourront y aller. C’est par un tirage au sort que les enfants admis ont été choisis.

Les deux enfants exclus par cette pige ne fréquentent pas de CPE et n’ont donc pas accès au bouquet de services offert aux autres tout petits du village. D’après Audrey Labrie, la mère de l’un de ces deux enfants, ce facteur aurait dû être pris en compte par l’école lors de l’attribution des places.

«Lorsqu’on a de la place pour tous, on les accueille tous. Sinon, on doit faire preuve d’une certaine logique. Un enfant en CPE a déjà les services nécessaires. Dans ce cas, la priorité pourrait être donnée à des enfants qui sont à la maison.»

On a proposé à ces parents d’inscrire leur enfant à l’École La Mennais, de Sainte-Croix, qui est située à 15 km du cœur de Saint-Antoine-de-Tilly, une deuxième classe de maternelle 4 ans y a été ouverte. Cependant, le transport de l’enfant serait à la charge des parents.

Au Centre de services scolaires des Navigateurs (CSSDN), on indique que les objectifs sur le déploiement des maternelles 4 ans ont été repoussés à la rentrée de 2029-2023. Par ailleurs, l’offre de services est révisée chaque année selon la capacité d’accueil des établissements et la disponibilité des enseignantes et éducatrices.

«Nous devons nous assurer de desservir la clientèle du préscolaire 5 ans et du primaire avant d’être en mesure d’offrir la maternelle 4 ans», a souligné la coordonnatrice aux communications du CSSDN, Louise Boisvert.

Pas la meilleure solution

Les parents avaient tous inscrit leurs enfants dans les délais requis, mais la classe ne pouvait accueillir que 17 élèves, d’où le tirage. Pour eux, il s’agit d’une situation inacceptable. La pige aurait dû être envisagée en dernier recours.

«Nous pensons donc que la solution du tirage au sort n’est qu’un diachylon pour soigner une fracture, bref que le problème demeurera», ont-ils déploré dans une lettre qu’ils ont adressée au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.

Des mesures additionnelles sont à envisager avant d’en arriver à la pige, comme il est stipulé dans l’article 239 de la Loi sur l’instruction publique, rappelle Audrey Labrie. Les écoles doivent tenir compte de la fratrie et la proximité du lieu de résidence. Toutefois, le règlement sur l’admission, à l’inscription et au déplacement des élèves… du CSSDN «ne considère pas les fratries», ce qui est en contraction directe avec la loi, estime-t-elle.

Manque de souplesse

Les parents déplorent la fermeture et le manque de flexibilité de l’école et du CSSDN. Ces derniers avaient fait des suggestions pour permettre à toute la cohorte d’accéder à la maternelle 4 ans. Mais ils ont reçu une fin de non-recevoir.

Parmi les solutions proposées, il y avait la modification du ratio à un adulte pour 10 enfants comme en CPE ou d’offrir des places à temps partiel en demi-journée.

«C’est deux enfants. Pourquoi ne pas déroger un peu des règles pour les accommoder? Ils ne sont pas 15. Ça ne demande pas nécessairement des ressources supplémentaires», poursuit Audrey Labrie. Elle rappelle que depuis des années, des mesures exceptionnelles sont prises pour permettre à des gens qualifiés, qui n’ont pas de brevet, d’enseigner.

Changer les façons de faire

Audrey Labrie est réaliste. Les démarches que les familles du village font en ce moment ne permettront pas de renverser la vapeur. D’ailleurs, elle a choisi de garder sa fille à la maison. Elle commencera la maternelle à 5 ans.

Toutefois, elle s’inquiète de l’avenir, elle souhaite que le CSSDN et les directions d’école révisent leurs façons de faire. Cette situation n’est pas unique à Saint-Antoine-de-Tilly et elle ne s’améliorera pas avec les années.

«Il faut mieux se préparer. Le Centre de services scolaire a les données démographiques. La situation ne s’arrangera pas dans les prochaines années en raison du développement qu’il y a partout. Ça prend des solutions à long terme», martèle-t-elle.

Au CSSDN, on indique que la situation est différente à partir de la maternelle 5 ans puisqu’ils sont obligés d’offrir le service. «Nous pourrions ouvrir une autre classe au besoin ou procéder à des transferts en assurant le transport scolaire. […] Le nombre maximum d’élèves dans un groupe au préscolaire 5 ans est de 19 élèves. S’il devait y en avoir plus de 19, nous évaluerons les possibilités, afin de leur offrir le service», a spécifié Louise Boisvert.

 

 

 

 

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