AGRICULTURE. La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) a tenu son congrès annuel du 2 au 4 mars dernier, à Rivière-du-Loup. L’événement a permis à l’association de présenter de nouveau ses revendications pour régler les enjeux auxquels font face les jeunes agriculteurs de la province.
Par Érick Deschênes – Collaboration spéciale
Dans son bilan de la réunion, la FRAQ a d’emblée déploré que le ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne, n’ait pas été présent afin qu’il entende les craintes des membres pour la pérennité des entreprises agricoles. Demandant un appui du gouvernement provincial, des membres de l’association ont également déposé des pots de terre devant l’estrade principale lors de l’événement «pour décrier la hausse galopante du prix des terres à laquelle s’ajoute la hausse des coûts de production et des taux d’intérêt».
«Les pots qui sont devant nous, c’est tellement plus que des pots avec des étiquettes de prix, ce sont des histoires. Des histoires de relèves qui s’inquiètent de la situation actuelle et qui demandent à être écoutées. Ça, ça représente le Québec en ce moment, non seulement sur le prix des terres, mais sur les pressions que vivent les relèves», a expliqué Julie Bissonnette, présidente de la FRAQ.
Pour contrer les effets négatifs de ces tendances, les membres de la FRAQ ont appuyé les demandes de l’association au gouvernement, soit de mettre en place une loi anti-spéculation sur les terres agricoles, mettre en place des programmes d’aide d’urgence afin d’injecter des liquidités pour les entreprises agricoles, améliorer le soutien aux entreprises dans cette période de crise et de mieux communiquer les programmes et services disponibles, ainsi qu’augmenter significativement le budget du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
Ces demandes s’ajoutent à celles déjà défendues par la FRAQ, soit la mise en place d’un incitatif fiscal à la vente d’une terre agricole à une relève et la mise en place d’une obligation à cultiver les terres en friche par les propriétaires.
Notons finalement que la FRAQ a fait savoir qu’il attend «avec intérêt les résultats de l’étude sur le prix des terres agricoles» promise par le ministre de l’Agriculture, dans la vidéo préenregistrée qu’il a fait parvenir pour le congrès de l’association.