Photo : Sébastien Bourgault

ÉDUCATION. Des enseignants et des élèves de l’École secondaire Pamphile-Le May, de Sainte-Croix, ont lancé, le 3 mars dernier, une campagne de sociofinancement pour préserver un outil pédagogique méconnu de l’institution. Ils espèrent réunir 20 000 $ pour lancer la première phase des travaux de rénovation de la Serre PLM, une serre utilisée principalement dans le cadre du programme Formation préparatoire au travail (FPT) de l’établissement.

Par Érick Deschênes – Collaboration spéciale

«En 2023, la serre est désuète. La structure et les moteurs fonctionnent moins bien. Avec notre ouvrier d’entretien, on a essayé de rafistoler, mais c’est très difficile à réparer. Éventuellement, on veut la refaire, mais dans un premier temps, on doit également réaménager les équipements présents à l’intérieur de la serre qui sont aussi désuets», a d’emblée expliqué Marie-Ève Ouellet, la directrice de l’École secondaire Pamphile-Le May.

Rappelons que la serre de l’école existe depuis la fondation de l’établissement de Sainte-Croix. À l’époque, cette installation était utilisée pour le cours d’agriculture qui se donnait à l’époque à l’École secondaire Pamphile-Le May. Toutefois, avec la fin de ce cours en raison du regroupement des activités de formation professionnelle, la serre a été abandonnée pendant plusieurs années.

Sous l’impulsion de Maxime Laplante, un enseignant également agriculteur, la Serre PLM a été relancée et est utilisée depuis plusieurs années par les élèves des groupes d’adaptation scolaire.

Une précieuse aide

Mais vu la vétusté des lieux, les deux enseignants qui accompagnent les élèves du programme FPT, Kim Turbide (enseignante responsable du projet) et Christopher Dicaire (enseignant de sciences et remplaçant à plusieurs reprises en FTP), ont décidé avec leurs élèves âgés de 14 à 16 ans de lancer une campagne de sociofinancement pour lancer le projet de rénovation de la Serre PLM.

Menée via la plateforme la Fabrique à projets, le groupe veut réunir 10 000 $. Pour atteindre cette cible, la Serre PLM met en vente l’entièreté de ses plantes, mais également certaines réalisations d’élèves ainsi que de la visibilité. Également inscrit au programme Du simple au double de Desjardins, la Serre PLM pourrait finalement récolter 20 000 $ si elle atteint l’objectif de sa campagne grâce au soutien de la coopérative financière.

Menée sous une forme de projet entrepreneurial avec l’organisme Fusion Jeunesse, la première phase du projet permettra de restructurer des espaces de travail, installer des bacs de plantation surélevés en aluminium, construire des tables d’empotage et créer une pouponnière à plantes. Si les élèves dépassent l’objectif fixé, ils envisagent même mettre en place des installations de culture hydroponique.

«On veut que les équipements soient plus fonctionnels et ergonomiques à l’intérieur. Présentement, la plupart des élèves trouvent les tables de la serre trop hautes, ce qui rend le travail difficile. Il n’y a pas beaucoup d’espace entre les tables, donc c’est difficile de travailler dos à dos. On veut désencombrer la serre parce que ça affecte beaucoup la motivation des élèves d’œuvrer dans la serre comme ce n’est pas très attrayant», ont illustré M. Dicaire et Mme Turbide.

Un équipement qui fait une différence

Pour les deux enseignants, l’implication dans la campagne de sociofinancement s’explique aussi par les effets positifs qu’ils constatent chaque jour chez la cinquantaine d’élèves qui œuvrent dans la serre, autant ceux de la FPT que ceux des autres programmes de cheminement particulier.

«En FPT, la serre nous permet vraiment de développer le travail d’équipe. Les élèves ont des tâches spécifiques, que ce soit l’arrosage des plantes ainsi que leur entretien, autant dans la serre que dans l’école. Le but, c’est de développer leurs compétences pour qu’ils soient de bons travailleurs. En FPT, on est moins dans l’académique, mais dans le fonctionnel, dans le concret, pour les amener au marché du travail et qu’ils soient de bons citoyens», a souligné Kim Turbide.

D’ailleurs, vu les impacts positifs qu’amène l’utilisation de la serre, l’École secondaire Pamphile-Le May espère, dans une deuxième phase, refaire la serre, comme l’infrastructure est elle aussi désuète. Pour y parvenir, l’établissement espère s’unir avec des partenaires pour concrétiser le «bon investissement» nécessaire.

Avec ces investissements, l’institution espère faire profiter la Serre PLM à l’ensemble des élèves. «Le jour où elle sera réaménagée, on pourra impliquer d’autres enseignants du cheminement régulier. Par exemple, en secondaire un, quand on parle de plantes en sciences, on pourrait amener des élèves à la serre pour qu’ils puissent voir le processus complet de développement d’une plante. Ce serait beaucoup plus interactif et intéressant que montrer cela de façon magistrale. […] On a déjà des demandes d’élèves du régulier qui se demandent pourquoi ils ne peuvent pas aller dans la serre», ont partagé Christopher Dicaire et Marie-Ève Ouellet.

Notons finalement que les personnes intéressées à en savoir plus sur la campagne de sociofinancement de la Serre PLM ou qui désirent y contribuer peuvent visiter le lafabriqueaprojets.ca/projet/la-serre-plm.

 

 

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