ÉDUCATION. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN) a fait une sortie, le 24 août, pour partager sa grande préoccupation par le manque de plusieurs centaines d'employés de soutien dans le réseau de l'éducation, à l'approche de la rentrée scolaire.
Par Érick Deschênes - Collaboration spéciale
«Le réseau de l'éducation sans employé-es de soutien, c'est comme une voiture sans essieux; ça ne fonctionne pas. Le ministre Roberge doit absolument enlever ses lunettes roses, ça presse. La pénurie de personnel dans les établissements scolaires est importante partout au Québec. Selon les chiffres que nous avons recueillis au cours de la dernière semaine, il manque plus de 1 500 employé-es de soutien dans le réseau. Dans certaines régions, on frôle même la catastrophe. L'impact sur les élèves est inévitable», a soutenu Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN).
Dans le document transmis aux médias, la FEESP - CSN a notamment soutenu que 140 postes d'éducatrices en services de garde étaient vacants au Centre de services scolaire des Navigateurs (CSSDN), l'organisation qui gère les écoles primaires et secondaires publiques du Grand Lévis.
Le syndicat craint que le manque de personnel fera «exploser la charge de travail du personnel restant», ce qui lui fait craindre «une augmentation des absences pour épuisement professionnel et un exode des travailleurs» de soutien des écoles.
Pour renverser la vapeur, la FEESP - CSN demande au prochain gouvernement provincial d'investir «les sommes nécessaires pour améliorer concrètement les conditions de travail et les salaires» afin de refaire du réseau de l'éducation «un employeur de choix».
Situation sous contrôle
Toutefois, du côté du CSSDN, l'organisation a tenu à apporter «des rectifications» aux affirmations de la FEESP-CSN. Dans un communiqué de presse transmis le 24 août, l'organisation lévisienne assure qu'elle «travaille activement à pourvoir tous les postes nécessaires pour accueillir l'ensemble des élèves dans ses établissements le lundi 29 août prochain».
Si il pourra présenter «un portrait plus fidèle de la situation des postes vacants» vendredi, le CSSDN affirme que c'est plutôt 58 postes à temps partiel et 7 postes à temps plein qui demeurent à être pourvus dans ses services de garde.
Le CSSDN estime que sa journée de recrutement du 22 août permettra de diminuer l'ampleur du problème de la pénurie de main-d'oeuvre «qui frappe l'ensemble de la société». 140 personnes «ont répondu à l'invitation de venir déposer leur curriculum vitae ou de rencontre les employés du département des ressources humaines». L'organisation a toutefois rappelé que «ces candidatures doivent être analysées et les suivis nécessaires effectués».