jeudi 3 juillet 2025
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Plus de ressources et signalements retenus à la DPJ

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La directrice de la DPJ en Chaudière-Appalaches, Caroline Brown, et le directeur de la Capitale-Nationale, Patrick Corriveau. (Crédit photo : Alexandre Bellemare)

25 sept. 2019 03:26

SANTÉ. La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pour les régions de la Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale a constaté, encore une fois cette année, une hausse significative des signalements retenus lors du dévoilement de son bilan 2018-2019, le 25 septembre dernier. En Chaudière-Appalaches, 2 262 signalements ont été retenus, une hausse de 6,3 % comparée à l’année dernière.

Cette hausse, qui se répète année après année, apporte son lot de questions auprès de la directrice de la DPJ en Chaudière-Appalaches, Caroline Brown, et du directeur de la Capitale-Nationale, Patrick Corriveau. «On peut difficilement relier cette hausse à un facteur général. Je pense que la population est généralement plus sensibilisée à la cause des enfants. […] On participe à une recherche provinciale pour connaître les causes de cette hausse-là. Les résultats sont attendus pour 2020», a expliqué Mme Brown qui attend impatiemment la conclusion de cette recherche.

Parmi ces signalements retenus, la majorité d’entre eux, 37,8 %, sont liés à des abus physiques ou des risques sérieux d’abus physiques, une augmentation de 6,4 % comparé aux données du dernier bilan. 30,2 % sont reliés à des cas de négligence ou risque sérieux de négligence, une diminution de 6,3 % comparé à l’année dernière.

Au total, ce sont 5 474 signalements qui ont été traités en Chaudière-Appalaches. Comparée aux statistiques de la Capitale-Nationale, 2 % pour la hausse des signalements retenus, la Chaudière-Appalaches connaît une hausse importante. «En Chaudière-Appalaches, nous vivons une situation de plein emploi. C’est heureux, mais ça peut aussi apporter un lot de stress au travail. Ce qui fait en sorte que peut-être que les parents éprouvent plus de difficultés à faire face aux problèmes qui sont vécus à la maison», a avancé Caroline Brown en guise d’hypothèse.

Une situation qui a ouvert les yeux

Quelques cas de maltraitance envers les enfants ont été médiatisés dans la dernière année notamment les cas de la petite Rosalie en avril 2018 à Québec et le décès d’une fillette à Granby au printemps dernier. Aux yeux des directeurs de la grande région de Québec, ce genre d’événements malheureux suscite une vague de sensibilisation auprès des gens. «On a connu une augmentation des signalements à la suite des événements de Granby cette année et avec la petite Rosalie. [] Ça a amené un éveil collectif au sein de la population», a partagé Mme Brown.

De nouvelles ressources et une liste d’attente diminuée

Au cours de l’année, la DPJ de la région de la Chaudière-Appalaches a engagé 49 nouvelles ressources afin de répondre à la demande grandissante auprès de l’organisme. La liste d’attente s’est allongée jusqu’à 250 cas au début de l’été pour la Chaudière-Appalaches et le même nombre pour la Capitale-Nationale.

«Toutes les situations qu’on doit traiter dans l’immédiat, on les traite dans les délais prescrits. C’est davantage les situations qu’on appelle de code 3 qui ont un délai de 4 jours qui sont actuellement en attente», a souligné M. Corriveau. «On pense être capable de mettre fin à la liste d’attente dans les prochains mois avec les ajouts de personnel qu’on a fait», a ajouté Mme Brown.

Au moment du dévoilement du bilan, ce sont 101 cas qui étaient en attente dans la Capitale-Nationale et 145 dans la Chaudière-Appalaches.

Hausse des signalements dans Lotbinière

Le nombre de signalements retenus à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) dans la MRC de Lotbinière est en augmentation. Selon le bilan 2018-2019, rendu public le 25 septembre, la DPJ de Chaudière-Appalaches a retenu 249 signalements alors qu’il y en avait eu 185 en 2017-2018.

Pratiquement tous les types de signalements ont connu une progression, dans certains cas elle est relativement importante.

Ainsi, on dénombrait 56 cas de négligence en 2018-2019 (50 en 2017-2018), 21 risque sérieux de négligence (16 en 2017-2018), 21 troubles de comportement (21 en 2017-2018), 64 signalements pour abus physiques (48 en 2017-2018) 28 risque sérieux d’abus physiques (12 en 2017-2018), 15 cas d’abus sexuels (13 en 2017-2018), 15 risques sérieux d’abus sexuels (11 en 2017-2018) et 29 cas de mauvais traitement psychologiques contre 14 en 2017-2018.

Aucun abandon n’a été référé dans la MRC de Lotbinière, cependant, il y en a eu un dans la MRC Robert-Cliche.

Excluant la ville de Lévis, la MRC de Lotbinière est la troisième MRC dans Chaudière-Appalaches où la DPJ a retenu le plus de signalements. On en a retrouvé 299 dans la MRC de Beauce-Sartigan et 289 dans la MRC des Appalaches.

Avec la collaboration de Mélanie Labrecque

 

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