Photos : Mélanie Labrecque

SÉCURITÉ. Une vingtaine de citoyens de Saint-Flavien de tous âges s’étaient rassemblés ce matin devant l’École la Caravelle de Saint-Flavien. Ils manifestaient dans le cadre de l’initiative provinciale Mettre fin à l’insécurité routière sur le trajet scolaire pour demander au ministère des Transports d’agir afin d’améliorer la sécurité des piétons aux abords des écoles.

«Je marche ici deux fois par jour et je dois vous dire qu’aux heures de pointe, c’est épouvantable à quel point ça roule vite. […] Quand mon enfant sera en âge d’aller à l’école et que je devrai l’envoyer ici, tout seul [ça m’inquiète]. On n’a pas de place pour marcher en sécurité, surtout en hiver. La ligne blanche, on ne la voit pas et lorsqu’il y a beaucoup de neige, on n’a pas de place pour marcher», a soutenu une citoyenne de Saint-Flavien présente à la manifestation, Véronique Daigle.

Les participants au mouvement souhaitent que le gouvernement, par le ministère des Transports du Québec (MTQ), sécurise les chemins scolaires et proposent plusieurs solutions : adoption de normes nationales d’aménagement; réduction de la limite de vitesse à 30 km/h dans les zones scolaires et l’installation de radars photo.

«Nous pouvons nous inscrire dans quelque chose de plus grand, parce que la sécurité c’est quelque chose d’universel. Personne ne peut être contre ça. […] Le budget s’en vient, donc nous souhaitons un plus grand investissement en infrastructure, plus de flexibilité dans les communications, plus d’écoute et l’adoption d’une vision zéro collision», a soutenu la coorganisatrice de la manifestation de Saint-Flavien, Noémie Robert.

Par ailleurs, ils demandent aussi que le MTQ sécurise toutes les routes sous sa responsabilité dans les périmètres urbains. L’ajout de trottoir où il n’y en a pas et un soutien financier aux municipalités pour l’entretien de ces routes, notamment en hiver, sont également demandés.

«Ce mouvement est issu de parents qui sont inquiets pour leurs enfants et demandent de la sécurité. On veut que nos routes soient sécuritaires, c’est la base. Ensuite, on demande des aménagements, du financement et que toutes les informations probantes que nous avons soient utilisées», a rajouté la coorganisatrice, Jacinthe Latulippe.

Pressions politiques

Pour le député solidaire de Taschereau, Étienne Grandmont, il était important de soutenir le mouvement dans un endroit qui est symbolique de la problématique. «Le MTQ ne joue pas son rôle actuellement et on en a une belle démonstration ici avec le décès de la petite Anaïs Renaud il y a cinq ans. […] C’est pour ça que je voulais être ici, pour entendre les témoignages et les revendications des gens ainsi que comprendre la situation ici.»

Le père de trois enfants qui se rendent à l’école à pied rappelle que l’un des rôles d’un député est de justement surveiller les actions du gouvernement. Il estime que le MTQ a le pouvoir d’agir sur les routes numérotées pour assurer une meilleure sécurité des piétons. «Il peut travailler pour accompagner les municipalités et les aider dans la réalisation d’aménagements sécuritaires aux abords des écoles», a-t-il mentionné, ajoutant qu’il talonnera la ministre des Transports sur ces enjeux.

«Le ministère a un budget annuel de 23 G$, c’est immense. Il a les moyens de le faire et l’argent est disponible. Il y a de gros projets sur la table du ministère, mais c’est une question de choix», rappelle-t-il.

Également présents, des représentants d’Accès transports viables ont tenu à mentionner qu’en moyenne un piéton meurt tous les cinq jours au Québec. Depuis 10 ans, précise l’organisation, plus de 27 000 personnes ont été blessées et 650 ont été tuées alors qu’elles se déplaçaient à pied. Près de 75 % de ces décès sont survenus à l’extérieur de la région de Montréal.

«Une rue principale sans trottoir dans un village au Québec, ça ne doit tout simplement plus exister! La marche, c’est un mode de transport, il n’y a pas de raison que le ministère des Transports et de la Mobilité durable ne paie pas pour l’installation et l’entretien de trottoirs sur toutes les routes de village qui sont sous sa responsabilité», s’est indignée la porte-parole de l’organisme Angèle Pineau-Lemieux.

 

 

 

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