jeudi 25 avril 2024
Votre Journal. Votre allié local.

Faits divers > Actualités

Norah et Romy Carpentier ont été assassinées

Les + lus

L'inspecteur-chef Guy Lapointe a fait le point sur l'affaire Carpentier. (Crédit photo : Sûreté du Québec)

22 juil. 2020 04:48

FAITS DIVERS. Martin Carpentier a bel et bien tué ses filles, Norah (11 ans) et Romy (6 ans), et s’est ensuite enlevé la vie. L’ensemble du drame s’est joué dans les heures qui ont suivi l’embardée survenue dans la soirée du 8 juillet sur l’autoroute 20, à Saint-Apollinaire. C’est ce qu’a expliqué l’inspecteur chef et directeur des communications de la Sûreté du Québec, Guy Lapointe, en point de presse le 22 juillet.

La séquence des événements a été très rapide. «Ce que l’enquête démontre, avec les résultats de l’autopsie et tous les éléments qu’on possède, c’est qu’au lever du jour, le 9 juillet, l’irréparable était déjà commis», a-t-il mentionné.

Tout a commencé par l’embardée survenue sur l’autoroute 20 à la hauteur du kilomètre 288. L’accident n’était pas intentionnel et l’examen de la scène a permis de déterminer que Carpentier avait même tenté de reprendre le contrôle de son véhicule. C’est à partir de ce moment que son comportement est devenu «hors norme», a expliqué M. Lapointe.

Après que le trio eut traversé l’autoroute, il a marché 1,7 km jusqu’à la roulotte dans laquelle Carpentier s’est introduit. Tout indique que les fillettes étaient avec leur père à cet instant, mais n’y sont pas entrées. Blessées pendant l’accident, ce n’est pas ce qui a causé leur mort. L’irréparable a été commis, à 2,4 km du site de l’accident, dans un boisé du rang Bois-Joly. «Pour nous, c’est clair, il s’agit d’un double meurtre et les fillettes ont été tuées à ce moment-là à l’aide d’un objet contondant», a-t-il poursuivi.

Martin Carpentier a, par la suite, marché quelques kilomètres supplémentaires avant de s’enlever la vie. Ainsi, le corps retrouvé le 20 juillet derrière une résidence du rang Saint-Lazare était bel et bien le sien, a confirmé Guy Lapointe.

La mort de Martin Carpentier met un terme à l’enquête criminelle. Cependant, il était la pièce maîtresse du mystère entourant la chronologie des événements et les motivations derrière le geste. «La réalité c’est que le principal intéressé est décédé et il y a des choses qu’on ne saura jamais réellement», a précisé l’inspecteur-chef Lapointe. Le dossier est maintenant confié au Bureau du coroner.

Alerte Amber

«Les décisions sont prises avec les éléments qu’on a en main à ce moment-là. […] Aujourd’hui, on a l’assurance, le sentiment que tout ce qui pouvait être fait a été fait. Surtout qu’on sait maintenant la vitesse à laquelle le drame s’est joué», a indiqué Guy Lapointe.

Rappelons que la Sûreté du Québec avait été vivement critiquée pour avoir déclenché l’alerte Amber près de 18 heures après le début des événements. Pourtant, les éléments qu’ils avaient en main au tout début de l’enquête ne laissaient pas présager une issue funeste. «Les éléments qu’on possédait à ce moment ne laissaient pas croire que les fillettes étaient en danger. Cela a été corroboré par les discussions qu’on a eues avec les proches. […] Jusqu’à l’embardée, le comportement de Martin Carpentier était tout à fait normal», a justifié Guy Lapointe.

Les recherches avaient été orientées, entre autres, vers les compagnies de taxi et les hôpitaux. Des maîtres-chiens ont aussi ratissé le secteur pour retrouver leur trace. «On avait la prétention qu’ils étaient blessés, mais en sécurité. Après un certain temps sans nouvelles et quand nous avons compris qu’ils se sont enfoncés dans le boisé, nous avons réalisé qu’il y avait anguille sous roche.»

 

Les + lus