ÉCONOMIE. L’entreprise JL Leclerc de Saint-Antoine-de-Tilly a confirmé, le 30 janvier, l’arrivée d’un nouveau partenaire d’affaires dans ses rangs. L’implication de Desjardins Capital comme actionnaire minoritaire donnera à l’entreprise l’élan nécessaire pour poursuivre son expansion sur le marché nord-américain.
Bien établie sur le marché québécois, la compagnie qui emploie 140 personnes souhaite maintenant consolider sa présence sur le marché canadien.
«L’objectif dans tout ça, c’est de soutenir notre croissance. Nos ventes vont bien, notre carnet de commandes est plein depuis plusieurs mois, et ce, malgré la pandémie. Nous voulons nous attaquer à de nouveaux marchés et continuer à investir dans l’entreprise. C’est pour ça que Desjardins se joint à nous», a expliqué le président et directeur général de JL Leclerc, Jérôme Leclerc.
Le partenariat aidera au soutien de cette croissance ainsi qu’au développement de nouveaux marchés. L’entreprise a également dans ses cartons des plans d’agrandissement, de modernisation et de robotisation. Évidemment, le tout exigera des investissements importants, a rappelé M. Leclerc.
Près d’un an de discussions a été nécessaire à la concrétisation de ce partenariat d’affaires. «La décision de Desjardins Capital d’investir dans JL Leclerc repose sur quatre facteurs de réussite : une équipe de direction solide, des employés engagés dans la production de qualité supérieure, une liste de clients majeurs fidèles et une culture d’innovation exceptionnelle. Parce que JL Leclerc n’a pas peur d’oser se donner des objectifs ambitieux, nous croyons dans le plan de croissance nord-américaine de ce fleuron de Chaudière-Appalaches», a indiqué la cheffe de l’exploitation, Desjardins Capital, Marie-Hélène Nolet.
Le vent dans les voiles
Chaque année, les ventes de JL Leclerc ont enregistré une croissance de 10 %. Malgré la pause printanière imposée par les mesures pour freiner la propagation de la COVID-19, M. Leclerc indique que les activités ont repris et que la croissance devrait se poursuivre en 2021.
«Nous avons développé beaucoup de nouveaux produits, notamment pour Hydro-Québec. Nous faisons aussi beaucoup de sous-traitance pour les grands donneurs d’ordre comme Prévost et Nova Bus. […] Notre division carrosserie en place depuis cinq ans à Laurier-Station sait tirer son épingle du jeu. Les ventes sont au rendez-vous et les investissements des dernières années ont été principalement faits dans cette division.»
Ce secteur de l’entreprise représente plus de 20 % du chiffre d’affaires et ce sont plus de 3 M$ qui y ont été injectés au cours des deux dernières années.
Rappelons que JL Leclerc compte actuellement des usines à Saint-Antoine-de-Tilly, Laurier-Station et Sainte-Croix. La PME familiale se spécialise dans la conception, la fabrication et l’assemblage de pièces et de produits mécanosoudés dans plusieurs secteurs, notamment ceux de l’énergie et du transport.
Main-d’œuvre
Les difficultés de recrutement de la main-d’œuvre étaient déjà un enjeu de taille avant même l’arrivée de la pandémie. Afin de pallier cette problématique de recrutement, JL Leclerc a signé des contrats de travail avec des travailleurs spécialisés de l’étranger : soudeur, machiniste, mécanicien et peintre. Les efforts de recrutement à l’international se poursuivent, ajoute M. Leclerc, tout comme la formation des travailleurs à l’interne et les investissements dans les nouvelles technologies.