ÉCONOMIE. Par voie de communiqué, Tourisme Chaudière-Appalaches (TCA) a fait savoir, le 4 juin, qu'elle a envoyé une lettre à la ministre responsable de la Chaudière-Appalaches, Marie-Eve Proulx, afin qu'elle convainque le premier ministre du Québec, François Legault, d'accorder une aide financière aux entreprises touristiques pour compenser les pertes financières et les nouvelles dépenses provoquées par la crise de la COVID-19.
Par Érick Deschênes – Collaboration spéciale
«Qu’il y ait beaucoup ou peu de clients, on doit garder les lumières allumées, payer nos taxes et continuer de couvrir nos autres frais fixes. On est prêts à participer activement à la relance de l’économie dès cet été́, mais pour assurer les emplois et s’adapter pour recevoir les clients en respectant la distanciation sociale, ça va prendre des sous et la crise a déjà̀ forcé plusieurs d’entre nous à nous endetter. Il va nous falloir une bouée pour garder la tête hors de l’eau», a soulevé Jean-François Lachance, président de Tourisme Chaudière-Appalaches, dans le document transmis aux médias.
Du même souffle, TCA a tenu à rappeler que l'industrie touristique représente 400 000 emplois «non délocalisables», «soit 100 fois le Cirque du Soleil», dans toutes les régions du Québec. Plus précisément en Chaudière-Appalaches, le tourisme représente «plus de 7 500 emplois directs et indirects et plus de 310 M$ en recettes touristiques annuelles».
Toutefois, l'association représentant les acteurs touristiques de la Chaudière-Appalaches a salué la reprise des activités touristiques dans la province. Elle a cependant affirmé qu'elle attendait «avec impatience» les deux prochaines étapes évoquées par la ministre, soit le calendrier pour la deuxième phase de déconfinement et le plan de soutien financier à l’industrie, «qui seront cruciaux afin que les entreprises touristiques puissent faire des choix et maintenir des emplois».
«On le sent sur le terrain dans toutes les régions, les Québécois ont hâte de se déconfiner. Le diable sera toutefois dans les détails afin que la population comprenne bien les balises de déplacement, d’hébergement, de divertissement, de restauration et de loisirs. Nous continuons de travailler tant avec les forces vives de notre région et de notre industrie qu’avec le gouvernement pour trouver l’équilibre entre santé publique et survie économique, mais connaître le reste du calendrier de déconfinement nous aidera à prévenir plutôt que guérir», a conclu M. Lachance.
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