AGRICULTURE. Le président de Sollio Groupe Coopératif, Ghislain Gervais, s’est fait entendre devant le panel sur l’autosuffisance et les chaînes d’approvisionnement dans le contexte de la COVID-19, le 26 mai. Il a partagé avec le gouvernement fédéral certaines pistes de réflexion pour limiter les conséquences de la COVID-19 à court et long terme sur la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire.
Au cours des 12 derniers mois, la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire canadienne a été mise à mal, a rappelé M. Gervais. La grève du CN, les blocus ferroviaires et les difficultés d’accès au marché chinois ont causé beaucoup de tort à l’industrie agricole québécoise et canadienne.
Ainsi, Ghislain Gervais a soumis au gouvernement fédéral cinq pistes d’intervention pour à la fois stimuler la relance économique et appuyer la chaîne agroalimentaire pour faire face aux défis générés par la pandémie.
Parmi les propositions de Ghislain Gervais, il y a l’augmentation de la productivité, qui passe par l’automatisation et la robotisation des infrastructures; l’accroissement de l’autonomie alimentaire, mais un appui soutenu aux exportateurs par des investissements dans la transformation alimentaire.
Il y a également le développement de la vitalité des régions qui représente un axe important de la relance, notamment en misant sur un déploiement accéléré des infrastructures de télécommunication; le soutien à une économie plus durable qui passe par la numérisation de la performance de l’agriculture, mais aussi par la promotion et l’appui du modèle coopératif.
Enfin, Ghislain Gervais a mentionné qu’il fallait valoriser les métiers de première ligne en raison d’une pénurie de main-d’œuvre omniprésente.
«Le soutien du gouvernement canadien doit être bien ciblé et soutenu pour protéger nos chaînes d'approvisionnement. Aussi, nous accompagner dans nos investissements, dans un contexte de rareté des ressources, c'est faire en sorte que le Canada pourra accroître son autonomie alimentaire, mais aussi mieux protéger sa capacité et sa réputation d'exportateur de classe mondial», a-t-il fait valoir.
Les coûts quotidiens et les répercussions de la pandémie de COVID-19 se chiffrent en millions de dollars dans l’industrie agroalimentaire canadienne. Pour Olymel seulement, on parle de plus de 20 M$, sans compter les pertes de marge sur les marchés.