Depuis 1990, l’organisation donne du soutien aux proches aidants de la MRC de Lotbinière. Actuellement, elle compte plus de 320 membres de tout le territoire qui bénéficient de la formation, de l’accompagnement, des conférences et des activités offertes par l’organisation afin de briser leur isolement.

En raison du contexte sanitaire qui prévaut, la tenue du souper annuel qui aurait permis de célébrer cet anniversaire n’est pas possible. Toutefois, le Regroupement souhaitait tout de même «souligner et honorer nos proches aidants et nos fondateurs» de même que leur contribution, a indiqué la directrice du Regroupement, Catherine Martel.

Ainsi, l’organisation fera livrer des repas à domicile et offrira de petits cadeaux aux proches aidants qui s’inscriront pour cette activité. «On est conscient que ça n’a pas la même saveur que ce que nous faisons habituellement, mais nous croyons que ces petites attentions vont leur montrer qu’on est présent pour eux.»

Semaine des proches aidants

Cette année, la Semaine nationale se déroulera sous le thème Aimer sans s’épargner. À travers ce slogan, le Regroupement des aidants naturels du Québec (RANQ) et le RPAL souhaitent mettre en évidence les sacrifices que font les proches aidants pour prendre soin d’un être cher, parfois au détriment de leur propre santé physique et mentale ainsi que de leur sécurité financière.

«Il faut que les proches aidants reconnaissent leurs limites. Pour ça, il faut un filet social pour s’assurer qu’ils ne tombent pas eux-mêmes dans un rôle de personne vulnérable. […] On en a vu des aidants décéder avant leur aidé et pas nécessairement parce qu’ils étaient malades. Ça use d’être proche aidant. C’est émotif et physique. Le proche peut facilement basculer dans l’épuisement et ça peut venir avec des problématiques de santé», a expliqué Catherine Martel.

Tout le contexte sanitaire actuel a complexifié le rôle des aidants. D’ailleurs, le RPAL a constaté une augmentation des demandes d’aide chez ses membres, mais aussi a accueilli de nouveaux proches aidants se joindre au regroupement. Les cas sont plus lourds, a remarqué Mme Martel. Lorsque les aidés demandent de l’aide, ils sont déjà épuisés et vivent une grande détresse.

«On ne peut pas dire que ça va bien. Ç’a amené [la COVID] des arrêts de services pour certaines personnes et le tout a été pelleté dans la cour de l’aidant qui vit déjà beaucoup de préoccupations. […] C’est sans parler des gens qui prennent soin d’un proche en résidence privée où ils doivent se battre pour avoir le droit d’aller visiter leur personne aidée.»

Le RANQ estime que sans les proches aidants, l’impact sur le système actuel se chiffrerait entre 4 et 10 G$. De plus, pour remplacer les heures réalisées par les proches aidants, il faudrait que le gouvernement embauche 1,2 million de professionnels à temps complet.

Chaque année le Regroupement des personnes aidantes de Lotbinière souligne la contribution des aidants naturels. Cette année, la pandémie a toutefois obligé l’annulation du souper de reconnaissance.