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Les 25 ans de la marche Du pain et des roses soulignés

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Plus de 250 marcheuses étaient arrivées à Saint-Flavien dans le cadre de la marche du Pain et des roses. (Crédit photo : Courtoisie)

02 juin 2020 08:45

COMMUNAUTÉ. Le Réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches souligne le 25e anniversaire de la marche Du pain et des roses.

Le 26 mai 1995, plus de 800 femmes sont parties de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup et ont convergé vers l’Assemblée nationale afin de lutter contre la pauvreté des femmes au lendemain d’une importante récession. Les marcheuses ont traversé 57 villages à travers trois itinéraires différents.

Dans la région, le Centre-Femmes de Lotbinière a coordonné l’arrivée, l’hébergement et la restauration, à Saint-Flavien, d’un contingent de 250 femmes en provenance de Montréal.

«C’était tout un défi ! Nous les avons accueillies pour le souper, le coucher, le déjeuner et le dîner. […] Elles en étaient à leur huitième ou leur neuvième journée de marche. Le lendemain, après leur déjeuner, elles ont poursuivi leur parcours à Saint-Agapit. Elles se sont dirigées vers le club de golf, à Saint-Gilles», s’est souvenue la directrice du Centre-Femmes de Lotbinière, Martine Turgeon.

Le groupe était accompagné de la chanteuse et comédienne, France Castel. Dans la soirée, cette dernière en a profité pour interpréter quelques chansons, a rajouté Mme Turgeon.

Un petit contingent de femmes de la MRC de Lotbinière a accompagné les marcheuses à Québec. «C’était impressionnant de voir toute cette belle solidarité.»

La marche Du pain et des roses a été initiée par la Fédération des femmes du Québec. Elle avait comme objectif de présenter au gouvernement de Jacques Parizeau différentes revendications qui visaient à améliorer les conditions de vie des femmes.

Parmi celles-ci, il y avait la demande de la hausse du salaire minimum, l’adoption d’une législation sur l’équité salariale, le gel des frais de scolarité, l’augmentation des soutiens sociaux et l’amélioration du régime de perception des pensions alimentaires. Les marcheuses sont finalement arrivées devant l’Assemblée nationale le 4 juin 1995. Le gouvernement du Québec a donné suite favorablement à l’ensemble des revendications faites.

«Il y a eu plusieurs avancées à la suite de la marche, entre autres, au niveau de l’équité salariale et des infrastructures sociales, l’ancêtre de l’économie sociale. Chez nous, nous avons vu naître la Coopérative de Solidarité de Service à domicile de Lotbinière qui emploie maintenant une centaine de personnes», a indiqué Mme Turgeon.

Malgré tout, il reste encore du chemin à faire notamment au niveau de la violence conjugale ou encore au niveau de l’emploi. Martine Turgeon rappelle que plusieurs femmes occupent des emplois de services qui ne sont pas nécessairement rémunérés à la hauteur de ce qu’ils valent vraiment. La crise de la COVID-19 a mis cette situation en lumière.

 

 

 

 

 

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