M. O’Toole a remporté cette élection en récoltant 57 % des voix ayant ainsi le dessus sur son plus proche rival, Peter MacKay. Le nouveau chef conservateur est le député de la circonscription de Durham en Ontario et originaire de Montréal. Ce dernier a occupé le rôle de ministre des Anciens Combattants en 2015.
Aux yeux des deux députés fédéraux de la région, l’arrivée d’Erin O’Toole n’aura que du positif pour le parti. «Ça va amener un vent de fraîcheur, de l’espoir et même la lumière au bout du tunnel avec ce qu’on vit présentement avec la situation économique du pays», a souligné Jacques Gourde.
M. O’Toole est le premier chef du PCC établi en Ontario, un avantage selon les deux députés conservateurs. «Il ne faut pas nier que l’Ontario, c’est l’endroit où il y a le plus de comtés au pays. Les Ontariens auront la chance d’élire un premier ministre de l’Ontario, ça n’arrive pas si souvent. Ça peut faire la différence», a expliqué M. Gourde.
De plus, le nouveau chef du PCC a récolté 4 720 votes de la part de membres québécois lors du troisième tour de scrutin, une avance de 1 640 voix sur Peter MacKay. «Si on regarde les résultats, Erin O’Toole est vraiment le choix des membres du Québec. On est vraiment au diapason avec notre nouveau chef en termes de vision», a ajouté Steven Blaney.
Bien que les deux hommes politiques de la région s’étaient rangés derrière M. MacKay lors de la course à la chefferie, ces derniers accueillent la nouvelle positivement. «On avait deux candidats potentiels qui étaient de très haut calibre, on va être prêt pour la prochaine élection», a avancé le député de Lévis-Lotbinière.
Des mois importants à venir
Pour M. Gourde et M. Blaney, leur nouveau chef mènera une bataille face aux libéraux qu’ils critiquent ouvertement. «On peut parler d’un front uni pour affronter les libéraux et on a vraiment du pain sur la planche parce que ce ne sont pas les enjeux qui manquent», a argué le député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis.
Jacques Gourde n’écarte pas l’éventualité d’une campagne électorale au pied levé. «Les prochaines semaines vont être consacrées à la préparation d’une campagne électorale éventuelle. On se rappelle qu’en 2004 quand Stephen Harper avait été élu à la chefferie, les libéraux ont déclenché des élections trois mois plus tard pour nous prendre à contrepied. On l’a encore en mémoire», a-t-il exposé.
Une chose est sûre pour les deux politiciens, l’élection d’Erin O’Toole arrive au meilleur moment puisque plusieurs batailles font rage à la Chambre des communes dans le contexte actuel.
«Je m’attends à une opposition constructive, dynamique, peut-être parfois agressive et pleine d’alternatives face aux libéraux», a conclu Steven Blaney.