«Les premiers ministres et moi discuterons de la coordination des efforts et du partage des données. Il faut qu’on travaille ensemble pour identifier ce dont nos communautés ont besoin. Les provinces ont fait des progrès considérables en vue d’analyser les tests de dépistage. Maintenant, nous avons de nouvelles données sur lesquelles nous nous pencherons», a-t-il expliqué.

Par contre, il n’est pas question pour le moment de dévoiler les différents scénarios sur lesquelles les autorités sanitaires s’appuient pour faire des prévisions. L’issue de cette crise et l'évolution de ces scénarios, a-t-il rappelé, sont intimement liées à la collaboration de chacun des citoyens dans l’application des recommandations émises par les directions de santé publique.

«On en a pour des semaines, peut-être pour des mois encore. Pour prévoir ce qui se passera dans les prochaines semaines, nous avons besoin de plus d’analyses. Des modèles circulent et nous en aurons plus à dire dans les prochains jours et semaines à venir.»

Pour l’instant, le gouvernement fédéral n’envisage pas l’imposition de la Loi sur les mesures d’urgence. Avant d’en arriver à cette solution, les provinces doivent avoir épuisé tous les recours qu’elles ont pour freiner la propagation du virus, a rappelé Justin Trudeau.

Matériel médical

Justin Trudeau s’est dit préoccupé par les informations qui font état du détournement de stocks d’équipements médicaux destinés au Canada vers les États-Unis.

«On va faire des suivis avec les ministres responsables pour savoir ce qui s’est passé et s’assurer que l’équipement qui est destiné au Canada arrive au Canada.»

Du même souffle, il a confirmé qu’au cours des derniers jours, plus de 10 millions de masques ont été livrés au pays, dont un million hier soir, et seront distribués entre les provinces, selon les besoins. De plus, il a rappelé que plus de 3 000 entreprises à travers le pays sont actuellement mobilisées pour produire le matériel nécessaire aux professionnels de la santé. Parmi celles-ci, Bauer qui fabrique des visières destinées au personnel médical.

Santé mentale

Le premier ministre a également reconnu que la période actuelle peut être difficile à vivre pour bien des Canadiens. «C’est difficile de garder le moral, c’est normal d’être frustré. Si vous traversez une période particulièrement sombre, demandez de l’aide», a-t-il lancé au début de son allocution.