Par Érick Deschênes – Collaboration spéciale
Rappelons que la coroner a fait cette recommandation dans son rapport sur le décès de Marylène Lévesque, cette jeune femme qui a été assassinée par Eustachio Gallese en 2020. Ce denier était alors en semi-liberté dans une maison de transition à la suite de son passage au pénitencier pour le meurtre non prémédité de son ex-conjointe, en 2004.
Dans son rapport, Stéphanie Gamache estime que si Eustachio Gallese avait porté un bracelet électronique, les autorités auraient pu mieux surveiller les allées et venues de ce dernier. La coroner estime que cet outil aurait pu empêcher l’assassinat de Marylène Lévesque. Stéphanie Gamache conclut qu’Eustachio Gallese a menti à plusieurs reprises et utilisé des subterfuges pour se rendre plusieurs fois par semaine dans des salons de massage érotique, alors que son agente de libération conditionnelle ne lui avait autorisé une sortie de ce type qu’une fois par mois.
«Le port du bracelet électronique ne devrait non seulement s’appliquer aux récidivistes comme Eustachio Gallese, mais aussi à tous les prévenus en attente d’un procès relativement à des affaires de violence familiale. C’est d’ailleurs l’essentiel du projet de loi C-293 que j’ai déposé le 6 mai dernier à la Chambre des communes et qui venait appuyer le projet de loi S-231 déposé le 30 mars au Sénat du Canada par le sénateur Pierre-Hughes Boisvenu. Non seulement un juge pourra imposer un bracelet électronique, mais aussi exiger que le prévenu suive une thérapie en violence conjugale», a conclu Jacques Gourde.