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Sports

Julie Daigle complète un marathon dans les rues de Saint-Apollinaire

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(Crédit photo : Courtoisie)

14 oct. 2020 08:53

SPORTS. Participer à un marathon est pour bien des athlètes amateurs une expérience inoubliable et la concrétisation de mois d’efforts. Pour Julie Daigle, de Saint-Apollinaire, le marathon qu’elle a couru le 26 septembre dernier l’était encore plus. Elle a couru seule les 42,2 km dans les rangs de Saint-Apollinaire en un peu moins de quatre heures.

Julie Daigle devait prendre part au Marathon Le Ptit Train du Nord, dans les Laurentides, le 4 octobre. Cependant, comme les autres événements de course à pied qui devaient se tenir cette année, il a été annulé. «Mon plan initial n’était pas de le faire seule. […] Je me suis dit que je ne pouvais pas avoir fait tous ces efforts, toute cette préparation et tous ces sacrifices pendant des mois pour rien», a-t-elle raconté.

Elle a donc décidé de se lancer dans l’inconnu et de se faire son propre événement de course. Elle estime que cette expérience était encore plus «magique» que ce qu’elle aurait pu vivre dans un événement organisé et que jamais elle ne s’est sentie seule. «Je me sentais plus entourée parce que tous ceux qui étaient là l’étaient pour moi. Chaque coin de rue était une surprise. L’une de mes partenaires de course qui s’était blessée cet été a fait les 10 derniers kilomètres avec moi», a-t-elle raconté.

Expérience unique

À 7h30, elle a donc commencé son périple qui l’a conduite à visiter les rangs de Saint-Apollinaire. «Je l’ai fait là où je me suis entraînée tout l’hiver. J’avais envie de vivre l’événement dans un endroit que je connais.» Son parcours l’a menée, entre autres, dans le chemin Bourret, les rangs des Moulanges, Bois-Franc, des Rivières, Bois-de-L’Ail, Pierriche et Bois-Joly. «Quand je suis passée devant le mémorial des sœurs Carpentier, j’ai eu une pensée pour elles, je leur ai envoyé un bisou», a-t-elle tenu à souligner.

D’ailleurs, elle est passée par toute une gamme d’émotions. Elle s’est émerveillée devant la beauté de la nature et de la faune de la région. Elle a été émue de voir des proches et des amis se joindre à elle pendant quelques minutes ou que d’autres ont marqué son passage en musique. Ce soutien a été précieux surtout pendant les 10 derniers kilomètres alors qu’elle commençait à ressentir de la fatigue et qu’une blessure au genou se réveillait.

«À partir du 34e kilomètre, je me suis mise à avoir de la difficulté et de la douleur. Ç’a aurait été facile d’arrêter. J’ai failli le faire au 40e kilomètre. Les deux derniers ont été interminables. Le pire, c’est qu’arrivée devant chez moi, il a fallu que je passe tout droit puisqu’il me manquait 200 mètres. Les amis qui m’attendaient ont couru ces 200 derniers mètres avec moi.»

De plus, le 4 octobre, elle a pris part, en compagnie de son fils, à l’édition virtuelle du Marathon SSQ de Québec. Mère et fils ont couru un 5 km. À la fin de l'épreuve, elle a eu l’agréable surprise de constater qu’elle avait fait le troisième meilleur temps chez les femmes et le deuxième de sa catégorie d’âge. Ces mois d'entraînement lui ont ains permis d'atteindre un podium virtuel sur l'une de ses distances préférées.

Projet d’équipe

Même si elle était seule sur la route, elle ne l’était pas complètement. Au même moment, sur un parcours différent, sa partenaire de course et amie, Jessica Demers réalisait le même exploit.

«Pendant tout le confinement, nous nous sommes entraînées ensemble. On était chacune de notre côté de la rue et on respectait les deux mètres. Le 26, nous sommes parties chacune de notre côté. Un marathon, c’est long et il peut se passer beaucoup de choses. On ne voulait pas se sentir forcée de suivre le rythme ou d’attendre l’autre. Par contre, nous nous sommes parlé pendant et après l’événement», a expliqué Mme Daigle.

Contrairement à Julie, Jessica savait qu’elle ferait son marathon en solo. Elle n’avait pas pu s’inscrire au Ptit Train du Nord, ni à d’autres marathons. Ensuite, les annulations sont venues en cascade. «C’est pour ça que j’ai devancé le tout d’une semaine. En plus, j’ai vu que la météo s’annonçait parfaite et que j’étais prête alors je l’ai fait avec elle.»

Sport accessible

«Depuis le début de la pandémie, je me dis que je suis chanceuse d’aimer courir. De tous les sports, c’est celui qu’on a pu continuer à pratiquer en toute liberté, en toute sécurité», a confié Mme Daigle.

Dans le contexte actuel, elle souhaite que tous puissent trouver une activité qui lui plaise et la pratique ou développe un amour pour la course à pied. L’important, c’est qu’il faut y aller une étape à la fois, se fixer des buts réalistes et bien s’entourer.

«Ça nous prend des objectifs, parce qu’il ne nous reste pas grand-chose. Le jogging, pourquoi je le souhaite, c’est parce que c’est vraiment accessible. Tu ouvres la porte et tu es rendu. Tu sors et c’est là que ça commence.»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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