C’est un heureux hasard qui a mené l’adolescente de 16 ans vers ce sport. Cette dernière pratiquait le hockey sur glace depuis son enfance, mais comme tous les hockeyeurs du Québec, elle a dû arrêter en raison des règles sanitaires imposées au début de la pandémie de la COVID-19. Lors des périodes d’assouplissement, elle a commencé à jouer au dek hockey avec des amis et en faisant des remplacements dans l’équipe de sa mère.
L’imposition du passeport vaccinal a forcé certaines joueuses à demeurer à la maison. Alors, sa mère a proposé que sa fille vienne faire des remplacements. Si les joueuses avaient quelques craintes au début, Marie-Ève Bergeron a rapidement fait ses preuves dans une équipe classée dans la catégorie la plus forte sur le territoire de la MRC de Lotbinière.
«Après la COVID-19, j’ai fait le camp de sélection de hockey sur glace et j’ai réalisé que j’aimais beaucoup mieux le dek hockey. C’est à partir de ce moment que j’ai arrêté le hockey et que je me suis mise au dek hockey», a raconté la jeune originaire de Laurier-Station.
Il faut dire que dès ses premiers instants sur la surface de jeu, elle s’est tout de suite sentie à sa place. «On aurait dit que j’avais ça dans le corps. La première fois que j’ai joué, c’était comme si j’avait déjà joué. J’étais vraiment bonne», a-t-elle poursuivi.
Sélection rapide
Les United World Games réunissent de jeunes athlètes d’une quarantaine de pays qui évoluent dans une douzaine de disciplines.
La sélection de Marie-Ève Bergeron s’est passée rapidement. La North American Ball Hockey Players Association (NBHPA) l’a invitée à participer au camp de sélection de l’équipe du Québec qui se déroulait à la fin août, à Granby. Dès la fin de la première partie du camp, elle avait la confirmation qu’elle avait été repêchée par Équipe Québec.
Pourtant, la décision n’a pas été facile à prendre. Sa participation au tournoi lui fera manquer son bal de finissants. Le bal a lieu le 21 juin alors que l’équipe s’envole pour l’Autriche le 19 juin. Il lui a fallu une semaine avant de prendre la décision d’y aller.
Avant de pouvoir s’entraîner avec ses coéquipières qui jouent toutes au hockey sur glace, Marie-Ève s’entraîne en salle et joue régulièrement au dek hockey.
Sport de vitesse
Contrairement au hockey sur glace, le dek hockey est beaucoup plus rapide et exigeant physiquement, mais aussi très satisfaisant, explique Marie-Ève.
«J’ai trouvé ça plus difficile. Le hockey, tu as des patins alors quand tu pousses tu avances beaucoup. Là, du dois courir, t’arrêter, et repartir. C’est exigeant au niveau cardiovasculaire. On joue aussi trois contre trois, donc tu as beaucoup de temps de jeu. Au hockey, tu ne touches pas souvent à la rondelle alors qu’au dek, dès que tu embarques sur le jeu, tu vas avoir la balle parce que nous sommes seulement trois sur le jeu.»
Aussi, les parties sont beaucoup plus rapides. Elles se déroulent sur trois périodes de 10 minutes chacune. Cela permet à Marie-Ève de jouer souvent sans pour autant mettre ses études de côté. Elle est actuellement en immersion anglaise au Collège mariste de Québec. Enfin, elle peut aussi décider avec qui elle a envie de jouer. En plus de jouer avec sa mère sur une équipe féminine, elle joue dans une équipe mixte avec son frère.