dimanche 5 mai 2024
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Après un incendie dévastateur

Renaître de ses cendres

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Photo: Dany Vachon - Photographe

24 avr. 2024 08:17

Quelques jours après l’incendie qui a ravagé leurs installations le 1er mars, les propriétaires de la Malterie Caux-Laflamme de Saint-Patrice-de-Beaurivage étaient prêts à rebondir. Déjà, le projet de reconstruction prend forme et l’entreprise poursuit ses activités de maltage avec des partenaires américains. Par melanie.labrecque@meliormedia.com

Pendant que les décombres des installations sont retirés, la reconstruction est en route. Quelques ficelles restent à attacher et les entrepreneurs sont réservés. «Théoriquement, la coquille devrait être faite avant les vacances de la construction», a estimé la copropriétaire de l’entreprise, Myriam Caux-Laflamme. Bien que les délais soient serrés, elle aimerait bien voir un premier maltage en décembre.
Avant l’incendie, les propriétaires travaillaient déjà sur une planification stratégique qui leur aurait permis d’avoir une vision globale du développement dans les années à venir. «On se questionnait là-dessus. Finalement, on repart avec une page blanche. On peut faire ce qu’on veut. Oui, il y a le maltage qui est le cœur de l’entreprise, mais il y a tellement de belles choses à faire autour de tout ça», a poursuivi Mme Caux-Laflamme.
Production
Le plus urgent, c’était de recommencer à faire le maltage des céréales. Dans leur malchance, ils n’ont quand même pas tout perdu. Beaucoup de leurs grains étaient encore chez les fournisseurs et les silos ont été épargnés. Un appel à d’autres malteries leur a permis d’en trouver une aux États-Unis qui leur permet de faire du maltage à forfait.
Des démarches sont également en cours avec deux autres malteries du Maine pour permettre à l’entreprise de remplir ses contrats. «En théorie, on serait capable de produire comme avant», a-t-elle poursuivi.
Développement
Une fois les activités de maltage solidifiées, Mme Caux-Laflamme souhaiterait voir des activités complémentaires se greffer à leur entreprise principale. «On voudrait avoir un environnement intérieur et extérieur qui se démarque, faire visiter nos installations, développer un projet de pub», a-t-elle énuméré.
Les possibilités sont infinies. Le tout pourrait s’intégrer dans un circuit municipal d’activités. «On aimerait impliquer la communauté dans la suite, mais c’est à définir.» Une campagne de sociofinancement devrait être lancée, a mentionné Mme Caux-Laflamme.
Entreprise familiale
Auparavant, Myriam Caux-Laflamme travaillait en ressources humaines. Elle a fait le choix d’intégrer les rangs de l’entreprise il y a un peu plus de deux ans. Avec leurs enfants dans l’aventure, les parents ont fait croître la compagnie. Un agrandissement avait été fait en 2021.
«[Au moment de l’incendie,] ça faisait neuf ans qu’on était en activité. Nous avons une centaine de clients. On était principalement dans le milieu brassicole ainsi que de la distillation et on débutait le développement du volet alimentaire. Mes parents étaient en préretraite et commençaient à nous laisser la barre», a raconté Myriam Caux-Laflamme.
De plus, cette dernière est heureuse de constater le soutien que l’entreprise reçoit, autant de la famille, des amis et des proches que de la municipalité et de leurs clients.

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