S’ajoute à ces chiffres une augmentation significative de la courbe de diplomation chez les garçons. «Il reste encore un écart [avec les filles], mais on constate une belle progression», a constaté la directrice générale de PRECA, Ariane Cyr. De plus, le taux de diplomation, tous niveaux confondus, est en augmentation.
Chez les adultes de 25 à 64 ans, il est passé de 77 % à 89 %. Ce sont 25 400 personnes de plus qui ont obtenu un diplôme. «Plus elle est diplômée, plus ses membres ont tendance à valoriser l’éducation et à favoriser la persévérance scolaire», a soutenu Mme Cyr. Parallèlement, le taux de sortie de l’école sans diplôme est passé de 14,4 % à 10,3 %.
Ne pas arrêter
Malgré des progrès encourageants, les PRÉCA n’abandonnent pas leur travail. D’ailleurs, dans les prochaines années, ils veulent miser sur l’importance et le plaisir que procure la lecture sous toutes ses formes : roman, bande dessinée, statistiques sportives, jeux de société, etc.
«C’est le pilier pour favoriser la persévérance scolaire et la réussite éducative. C’est à ce point vrai qu’un enfant qui a des difficultés de lecture à l’âge de 7 ans, si ce n’est pas repris, cela prendra de plus en plus d’importance dans son parcours», a poursuivi Mme Cyr ajoutant que, dans ce contexte, l’enfant développe une vulnérabilité au décrochage scolaire.
Grève des enseignants
Depuis quelques années, le parcours scolaire des jeunes a été passablement bouleversé. Après les années de pandémie, les enfants ont dû composer avec la grève des enseignants. Même si les enseignants des écoles de Chaudière-Appalaches n’étaient pas affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement, les élèves ont tout de même manqué plusieurs jours de classe.
Pour éviter un désintérêt, Ariane Cyr rappelle l’importance de parler positivement de l’école. Elle mentionne qu’il est possible d’être critique envers le système d’éducation, tout en renforçant le sentiment d’appartenance de l’enfant et de l’adolescent avec le milieu scolaire.
«Un jeune est à l’école au moins 8 heures par jour, 5 jours par semaine, 180 jours par année, sur plusieurs années de sa vie. C’est son projet de vie. Si on porte continuellement des messages négatifs, l’enfant entend ces messages-là et y est exposé. Il faut s’assurer de l’encourager et de porter des messages positifs envers l’école et l’éducation pour qu’il voie que c’est important et que ce qu’il fait a du sens», a exprimé Ariane Cyr.
Ce message, insiste-t-elle, est toujours important, mais qu’en raison du contexte des dernières années, il devient essentiel.