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Il existe des alternatives à l’urgence

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Chaque année, au mois de novembre, la Santé publique lance sa campagne de vaccination contre la grippe. Cette année, le vaccin serait moins efficace. (Crédit photo : Archives)

17 janv. 2018 08:49

SANTÉ. L’éclosion hâtive de l’épidémie de grippe combinée à celle de la gastroentérite a un impact non négligeable sur la situation dans les urgences de la province et la Chaudière-Appalaches n’y échappent pas. Toutefois, avant d’aller attendre de longues heures à Lévis, plusieurs options s’offrent aux malades de la région.

«En 2018, tout le monde sait qu’il y a un problème d’accès en première ligne, mais maintenant avec tout ce qui se travaille dans le réseau, c’est de bien connaître le sien», a rappelé le Dr François Paquet, spécialiste en médecine d’urgence à l'Hôtel-Dieu de Lévis.

Il mentionne que le service Info-Santé (811) est disponible, il faut aussi se renseigner auprès des cliniques locales pour connaître les heures d’ouverture ou s’inscrire au sans rendez-vous.

«Si vous avez un médecin de famille, il faut essayer de le voir. Maintenant, ils offrent des plages horaires de dépannage dans un délai de 24 à 48 heures. Il y a aussi la clinique du territoire. Il faut au moins faire ces démarches avant de se rendre à l’urgence.»

Dans la MRC de Lotbinière, la première étape est d’aller en clinique ou encore de passer par le CLSC de Laurier-Station. «C’est une mini urgence qui offre tous les services de base. Il y a aussi les cliniques réseau, comme Lévis-Les Rivières, qui font beaucoup de sans rendez-vous. Ensuite, pour des soins un peu plus avancés, il y a Charny. Enfin, il y a l’Hôtel-Dieu de Lévis.

Quand aller à l’urgence

Pour Dr Paquet, chaque personne doit y aller de logique avant de se rendre à l’hôpital. «Je dois avoir un sentiment d’urgence. Si je fais de la fièvre depuis cinq jours, si je sens que ma vie ou ma santé est en danger, c'est correct.» Si ce n’est pas le cas, Dr Paquet suggère d'envisager les autres options.

Ceux qui ont une condition spécifique comme celles qui suivent un traitement de chimiothérapie ou qui ont des problèmes cardiaques doivent s’en remettre aux recommandations de leur spécialiste.

Au-delà des cas particuliers, les personnes ou les enfants qui ont un état général qu’il qualifie de «moche» ont des raisons de consulter. «Ça veut dire que j’ai un mauvais contact avec quelqu’un. Cette personne ne répond pas bien, elle est au ralenti et a l’air confuse. Je donne l’exemple d’un enfant qui se réveille et qui est encore endormi un peu. S’il est toujours dans cet état une heure plus tard, ce n’est pas normal. C’est ça être moche. Dans ces cas, on consulte.»

Influenza

Les indicateurs de l’activité grippale du ministère de la Santé et de Santé Canada montrent que la propagation du virus est en progression. Ce que confirme Dr Paquet. Depuis le début de l’année, à l’Hôtel-Dieu de Lévis, ce sont de 40 à 45 personnes qui sont déclarées positives de façon quotidienne. «On voit quand même près de 200 patients par jour et on ne teste pas tout le monde. C’est beaucoup.»

De ceux qui contractent la grippe, les bébés de moins de 24 mois, les malades chroniques, les femmes enceintes et les personnes âgées de plus de 60 ans, sont à risque de développer des complications. «Dans ces cas, vous consultez si vous avez des symptômes qui ressemblent à l’influenza. On décidera si l’on traite ou l’on teste. Si vous êtes en bonne santé, vacciné ou pas, restez à la maison», a-t-il recommandé.

Le spécialiste a ajouté qu’une importante toux fait partie des symptômes à surveiller cette année.

 

 

 

 

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