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Une vie bien remplie

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Jeanne Gagnon a célébré ses 107 ans. (Crédit photo : Mélanie Labrecque)

19 févr. 2019 04:27

COMMUNAUTÉ. La Villa Laurence de Laurier-Station a récemment souligné l’anniversaire de sa doyenne. Jeanne Gagnon a soufflé 107 bougies, le 8 février dernier.

«Je n’ai pas été plus heureuse ou plus malheureuse qu’une autre. Je vis une année après l’autre. Je prends ce qui passe, je me berce, je regarde la télé et je lis. Je suis heureuse de pouvoir dire ce que je veux et ce que je ne veux pas.»

Femme de caractère, Jeanne Gagnon a toujours été très autonome. À 100 ans, elle habitait encore seule dans son appartement de Sainte-Croix. «J’étais bien!», a-t-elle simplement lancé, se rappelant au passage la belle amitié qu’elle entretenait avec le propriétaire de l’immeuble. Toutefois, il y a trois ou quatre ans, quelques blessures ont changé la donne.

Elle demeure aujourd’hui dans un petit logement de la Villa Laurence de Laurier-Station. Malgré tout, elle tient mordicus à son indépendance. «Je fais mes affaires seule autant que possible. Je suis contente d’en faire beaucoup par moi-même!»

De 16 à 33 ans, elle a enseigné dans une école de rang avant d’épouser le père de ses enfants, un producteur laitier prospère de Sainte-Croix. De cette union sont nés quatre enfants qui sont, aujourd’hui encore, sa plus grande fierté.

«Je voulais des enfants. Je les ai eus avec plaisirs. Je les aime. Je suis contente de les avoir. Elles me rendent ce que je leur donne d’amour. Elles sont très fines pour moi et me gâtent beaucoup», raconte-t-elle. Ses filles, Hélène, Anne et Judith sont maintenant des professionnelles accomplies qui lui ont donné trois petits-enfants et trois arrières-petits-enfants.

Lorsqu’elle parle du fils qu’elle a perdu quelques jours après sa naissance, l’émotion se lit sur son visage. Elle se remémore son passage avec beaucoup de tendresse. «Il était beau comme un ange», se souvient-elle.

Au décès de son mari, en 1959, elle est retournée à l’enseignement jusqu’à sa retraite, à 62 ans. Ensuite, elle a parcouru la planète et visité plus d’une quarantaine de pays comme la France la Grèce et l’Italie, qu’elle a visité du nord au sud.

Cette envie de voir le monde, elle l’entretenait depuis longtemps. «Je me souviens de ma mère qui lisait L’Action catholique et s’étonnait devant un voyage que le premier ministre ferait en Europe. J’ai dit à mes parents que moi aussi, quand je serais grande, j’irais en Europe.»

Jeanne Gagnon est née à Fortierville en 1912. Elle est la douzième d’une famille de 16 enfants. Sa longévité, elle la tient de sa mère qui est morte à 92 ans et n’est pas la seule centenaire de sa famille. Deux de ses sœurs ont vécu 100 et 107 ans. Une autre a aujourd’hui 98 ans.

 

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