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À la recherche de bras

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Le conseil d’administration du Service d’entraide de Saint-Apollinaire a un urgent besoin de bénévoles. (Crédit photo : Mélanie Labrecque)

31 oct. 2018 09:54

COMMUNAUTÉ. La pénurie de main-d’œuvre ne se vit pas seulement dans les entreprises de la région. Certains organismes communautaires peinent aussi à recruter des bénévoles. Le conseil d’administration du Service d’entraide de Saint-Apollinaire a tiré une sonnette d’alarme. Les volontaires sont surchargés de travail et auraient besoin d’aide.

«Avec l’augmentation de la population, on se retrouve avec un plus gros volume que par le passé. Avec l’espace restreint que nous avons, il faudrait que ça entre rapidement, que ce soit trié rapidement et que ça ressorte aussi rapidement. Pour faire ça, ça nous prend des gens. […] C’est lourd puisque ça repose toujours sur les mêmes épaules», a expliqué l’un des membres du conseil d’administration, Patrick Selby.

Une trentaine de bénévoles s’activent au Service d’entraide de Saint-Apollinaire. Ils n’y travaillent pas tous à temps plein. Certains y consacrent deux heures par semaine, d’autres 30 heures et quelques-uns apportent une aide sporadique.

«Si les employeurs ont de la misère à trouver du monde à salaire, c’est encore plus difficile quand vient le temps de recruter des gens qui ne sont pas payés», a constaté la trésorière, Louise Mac Phee. Patrick Selby mentionne qu’ils ont besoin d’aide autant au tri que sur le plancher et à la caisse. «On a besoin de bras d’hommes, d’aide pour placer le stock dehors. Et ce n’est pas nécessaire de faire 40 heures par semaine.»

État des dons

Les dons s’empilent rapidement à la porte de l’organisme établi sur la rue Industrielle. Pourtant, ce n’est pas tout qui est revalorisé. Les bénévoles chargés du tri peuvent envoyer aux ordures et au recyclage de 25 à 30 % de ce qui est reçu.

«S’il s’agit de quelque chose qu’ils enverraient aux poubelles chez eux, pourquoi nous l’amèneraient-ils? Ici, nous le prenons et nous le mettons à la poubelle. Ce volume-là représente énormément de temps», a indiqué la vice-présidente du conseil d’administration, Thérèse Legendre.

Les responsables de l’organisme lancent un appel à la population. Ils aimeraient que les donateurs fassent déjà un tri dans ce qu’ils veulent leur apporter. «Si nous avions un 20 % de moins à traiter, ça donnerait un coup de main aux bénévoles», a renchéri Patrick Selby.

Cette baisse de volume aiderait le Service d’entraide de Saint-Apollinaire à améliorer les conditions dans lesquelles les bénévoles évoluent. «Le nouveau CA est très sensible à revaloriser le travail des bénévoles pour que ce soit une expérience positive, faite dans le respect et le plaisir. On veut que les gens viennent passer du bon temps, fassent du social, tout en aidant la communauté», a souhaité M. Selby.

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«C’est une préoccupation. C’est quelque chose qu’on entend dans le milieu», a mentionné la directrice générale de la Corporation de développement communautaire (CDC) de Lotbinière, Claudia Croteau.

À différents degrés, les organismes de la région doivent faire face aux défis que représentent le recrutement et la rétention des bénévoles. Toutefois, nuance Mme Croteau, la situation peut être très différente d’un regroupement à l’autre. Certains ont suffisamment de bénévoles pour répondre à leur besoin alors que d’autres ont peut-être plus de difficulté à recruter. C’est du cas par cas, mentionne-t-elle.

 

 

 

 

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