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Les frères Julien prêts pour la finale nationale

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(Crédit photo: Mélanie Labrecque)

10 avr. 2019 09:00

CULTURE. Lorsqu’ils ont monté leur numéro pour Cégeps en spectacle, les frères Joakim et Pier-Olivier Julien ne croyaient pas qu’ils toucheraient autant le cœur du public. La chorégraphie que les Issoudunois ont créée en s’inspirant d’une épreuve que leur famille a traversée leur a permis d’atteindre la finale nationale du concours qui aura lieu le 27 avril, au Cégep de Sorel-Tracy.

«C’était le cancer de notre père. Quand nous l’avons appris, on l’a vécu à notre façon. Moi, j’ai été capable de faire sortir le méchant. Mon grand frère l’a plus gardé en dedans. De là est venue l’idée de faire un spectacle sur ça. On voulait donner de l’espoir aux gens. Notre père est passé à travers alors qu’il avait seulement 25% de chance de s’en sortir», a expliqué Pier-Olivier.

Lorsqu’ils ont présenté le numéro aux finales locales et régionales, leur père était là et il a apprécié l’hommage. «Il aime vraiment le numéro. Quand il est dans la salle, on est encore plus motivé», a lancé Joakim. D’ailleurs leur famille et des amis les accompagneront à Sorel-Tracy. «On va avoir notre petit fan-club», a-t-il ajouté.

S’il s’agit d’une première présence à la finale nationale pour Pier-Olivier, son frère était de l'édition de 2018. En compagnie de Guillaume Talbot, ils avaient présenté un numéro de danse plus rythmé et plus festif.

Avant de monter sur scène, les frères assisteront à des ateliers donnés par des professionnels. «L’année dernière, Guillaume et moi avions pu corriger plein de détails», a spécifié Joakim.

Message universel

Sans aucun mot, uniquement avec de la musique, des effets sonores et une chorégraphie, ils ont fait entrer le public dans leur univers et l’a atteint droit au cœur. Ce qui, ont-ils avoué, les a étonnés. Les témoignages de reconnaissance et de remerciement qu'ils ont reçu ont été nombreux.

«On pensait qu’on toucherait seulement ceux qui ont connu le même genre d’épreuve. On s’est rendu compte qu’on allait chercher tout le monde. Ils le rattachaient à ce qu’ils avaient vécu. C’est ce qui fait que ç’a été aussi fort», a constaté Pier-Olivier. «Nous, on avait notre message, mais les gens l’ont vu à leur manière. À la fin, on a mis une photo de notre famille pour faire un clin d’œil», a rajouté Joakim.

Défi technique

Au-delà de l’émotion, le numéro représentait un véritable défi. Joakim le danseur devait s’adapter à Pier-Olivier le gymnaste. «Ce n’était pas facile», a expliqué Joakim. «Il fallait entrecroiser nos disciplines pour avoir des transitions qui fonctionnent», a poursuivi Pier-Olivier.

Tout devait aller plus lentement pour permettre à Pier-Olivier d’exécuter, entre autres, ses figures au cheval d’arçon. Malgré tout, ils se sont imposé certaines limites. «Il y a la musique, le stress, le public dans la salle. C’est ce qui faisait qu’on ne pouvait pas trop augmenter le facteur de risque», a mentionné Joakim.

«En entraînement, ça m’arrive de tomber lorsque je fais des mouvements au cheval d’arçon, mais il est rembourré et recouvert de cuir. Il y a aussi des tapis au sol. Là, je n’avais rien, c’était une structure de métal», a illustré Pier-Olivier.

Le numéro des frères Julien est en lice pour le Prix coup de cœur Desjardins. Pour voter: https://www.facebook.com/LeRIASQ/app/36495350702/

 

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